Le petit déjeuner pris, nous mettons le cap sur « Long Island », petite ile dépourvue d’arbre et de végétation.
Ici, la laisse de mer est composée en grande partie de macro déchets de plastique mais aussi de bouteilles de verre de néons et de cadavres de poissons en tous genres dont nous ignorons la provenance. Quelques prélèvements de sable permettront de mettre en exergue la présence de micro plastiques qui sont innombrables dès qu’on approche les yeux du sable.
Alors que nous marchons le long de cette plage, ne grosse raie nous suit et nous surveille, curieuse, à quelques mètre du bord. Nous retrouvons sur Long Island le même arsenal de détritus que lors de nos autres explorations. Malheureusement, où que nous allions dans cet archipel, le plastique nous attends. Il fait bien malheureusement partie de ces paysages pourtant idylliques !
Après 3 heures à arpenter ce petit bout de terre, le retour au bateau se fait avec une certaine nostalgie. Nous déjeunons notre dernier repas dans cet archipel et commençons la préparation du bateau. Laurent effectue un dernier réglage sur les bas haubans, Serge prends la météo et prépare la route pour la navigation retour sur l’ile Maurice ou nous devons effectuer les formalités de sortie de eaux mauriciennes.
Nous savourons ces derniers instants dans les eaux turquoises et c’est avec un pincement au coeur que nous appareillons pour une navigation de 450 kilomètres. Nous franchissons l’ile du sud et nous voila en haute mer cap au 200° pour 220 miles soit 450 km de navigation.
Alors que je rédige ce journal, un grain nous oblige à fermer les hublots, nous sortons les cirés. Les milliers d’étoiles ont fait place à une nuit sombre, nous sommes entourés par des grains.